750 grammes
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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 13:46
Pourquoi sommes nous omnibulés par le prix de nos achats alimentaires? Le vin, l'armagnac même s'ils peuvent faire partie des achats plaisirs sont identifiés en France comme des produits de consommation. De ce fait ils sont souvent achetés en fonction de leur prix.
Qu'est-ce qui fait que notre choix prépondérent est souvent le prix du produit? Pourquoi sommes nous si attachés à l'étiquette? Pourquoi faire 10 km de plus afin d'économiser 1 centime d'euro au litre de carburant?
La grande distribution prépondérente en France y est pour beaucoup. La période d'occupation de la seconde guerre mondiale a elle aussi ses responsabilités.
         Rappels historiques: alors que la France est un pays épargnée par le manque de denrées alimentaires depuis la révolution Française (1793) et la répartition des terres agricoles (contrairement à ce qui se passe dans de nombreux pays européens), la période de rationnement de 1940 à 1950 à fortement imprimé l'inconscient populaire.
Les bénéfices tirés par les commerçants détaillants (B.O.F.) peu scrupuleux on laissés des traces à tel point que lorsque le Général de Gaulle se voit présenter par son ami Edouard Leclerc la création de grande surfaces de vente de produits alimentaires, il pèse de tout son poids pour faciliter l'émergence de ce mode de commerce, il contraint notamment les producteurs, artisans et industriels de l'époque à livrer ces commerces par la loi dite de"refus de vente".
S'engage alors 60 ans de communication sur le prix, il devient l'un des élément fondamental de ce qui décide l'achat toujours moins cher.
A ce jour en France 8 bouteilles de vins sur 10 sont vendues par les grandes surfaces.
       La qualité des produits s'en ressent mais la communication est là pour faire croire que l'on peut acheter moins cher des produits de qualité équivalente.
A tel point qu'aujourd'hui même si l'on a pris à peu près conscience de la baisse de qualité des produits, même si l'on souhaite voir changer certains modes de culture pour les voir évoluer vers le biologique par exemple, on reste campé sur cette "clef d'achat" , le prix.
        Les magasins biologiques des années 70/80 ont fait place aux nombreux supermarchés du biologique, les produits biologiques sont aujourd'hui vendus par la grande distribution, fabriqués par les industriels.
        Aux mêmes causes, les mêmes effets. Comment imaginer que cette industrialisation du biologique crée d'autres effets que l'industrialisation de l'agriculture chimique et de la transformation de ces produits? Pourquoi achète-t-on du jambon blanc de porc industriel payé 1.50€ le Kg au producteur à plus de 20€ le kg? c'est à dire plus cher que le prix d'une excellente entrecôte de race bovine à viande? Et pourquoi me dit-on, ce vin biodynamique à un rapport qualité prix trop haut?
       Parceque nos repères sont faussés, par les adjuvants qui permettent de rendre agréable des produits industriels de masse à grand renfort de sucre et de gommes (pour ce qui est du vin) et d'en faire un standart acceptable du bon rapport qualité prix.
      Qu'importe la vie des producteurs, qu'importe leurs cancers dévelloppés par les pesticides, herbicides, qu'importe les déchets d'emballage, le transport...la collectivité paiera la note du bon rapport qualité prix...
Du moment que je peux gagner du temps en allant dans mon supermarché pousser mon caddy et choisir le produit moins cher (en plus il est bio!), gagner du temps, en libérer pour quoi faire? pour admirer les émissions de la trash TV sur mon écran plat fabriqué par de jeunes chinois, et payé très cher à crédit!
      Vouloir changer pour soi ne sera possible en faisant l'économie d'un changement de point de vu radical, nous ne sommes pas des con-sommateurs mais des amateurs achetons moins, achetons mieux, créons du plaisir.

       
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commentaires

B
<br /> Oui, et arrivé à un certain niveau d'implantation de la grande distribution, le quidam habitant un village n'a même plus le choix. C'est pour trouver un petit commerce qu'il doit prendre sa voiture<br /> !<br /> Ou bien e-commerce ?<br /> Ou bien, pour un produit comme le vin surtout, se déplacer chez le producteur ?<br /> Essayer, pour les légumes par exemple, d'acheter à des producteurs locaux en donnant la préférence à la proximité par rapport à la labellisation.<br /> Ou, solution intermédiaire, le téléphone. Toujours sympa de tailler un moment le bout de gras sur le temps qu'y fait en Alsace, ou dans le Jura, ou du côté de Nantes, et pi de se renseigner sur ce<br /> qu'il y aurait encore en cave et qu'est pas signalé dans la doc imprimée. Tiens, récemment, un type qui avait encore en stock des magnums de muscadet de 93. Me diras, faut être complètement jeté<br /> pour acheter du muscadet de 93. Et je ferai rien pour te persuader du contraire ! Et puis là le prix, justement, vaut mieux ne pas en parler (quoique.....). Tu te demandes presque si tu vas pas<br /> marchander pour le faire monter.<br /> Menfin, l'eau du robinet, ça désaltère correctement, tant qu'elle est potable encore.......<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Le prix c’est aussi ce que je peux mettre de ce que j’ai dans mon porte-monnaie. Alors entre deux produit bio et écologiques parce que provenant d’une production locale, je m’autorise à choisir le<br /> meilleur rapport qualité/prix. Car je reste, dans tous les cas, un consommateur,amateur ou pas. Forte tête !<br /> <br /> <br />
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