Le printemps coursayre

Ceux qui ont déjà senti, la boule au ventre, la chaleur sur les épaules, le camphre et l'eau de cologne. Se sont serrés les molets dans des guêtres et les reins dans un corset digne du XIXème, ont chaussé les bottines et porté le boléro, ce boléro réel, qui pourtant ne brille pas.Connaissent la souffrance, avant l gloire peut-être et après bien sur.

Rien n'est pire que le triomphe sans sueur, la tauromachie gasconne, d'un autre siècle vous apprend ces valeurs qui font un monde.

Du travail, de la souffrance naît la gloire, elle s'apprend, elle se gagne se mérite. bien sûr le football, le tennis, la tauromachie espagnole vous donne beaucoup plus d'argent, vous roulerez dans des voitures si grosses que vous semblerez venus d'un monde nouveau.

Mais rien n'égalera le mérite.

Il y a des cuisiniers qui passent à la télévision toutes les semaines, d'autres qui renouvellent l'exploit tous les jours. Celui de transpirer dans une veste blanche pour vous donner du plaisir.

Il y a des toreros qui, le printemps naissant, la peur au ventre, jouent leur vie pour une centaine d'€uros, ceux là valent bien plus que ceux qui dans des coupés rutilant sont si ridicules qu'un pape en démance affublé d'un mailot de bain deux pièces.

Comprend qui peut...

Vive la course, la vrai, Vive la course Landaise... Gasconne.

à Hugo à Mario.

Vincenç

un escartur.